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Photo du rédacteurAporia Culture

Les vies à ne pas voler #17 : Juliette Mézenc

17e chronique avec Juliette Mézenc. Ecrivaine et poétesse, Juliette vit à Sète. L'année dernière, elle publiait le roman Des espèces de dissolution aux éditions de l'Attente, ainsi qu'un beau livre Gracchus-Babeuf illustré par Pierre Le Bris (éd. du Mont).

Après plus de 10 ans d'écriture, de préparation et de performance, elle vient de sortir (le 5 mai) Journal du brise-lames un recueil de textes accompagné d'un jeu vidéo littéraire, réalisé avec Stéphane Gantelet.


Nouveau concept à découvrir sur publie.net ici :


1. Confinée depuis 8 semaines, comment gères-tu cette période en tant que professionnelle ?

Je travaille beaucoup : un nouveau récit, l’enregistrement du Monologue de Bassoléa avec mes fils, Solal et Basile Gantelet, le lancement du Journal du brise-lames version papier et jeu-vidéo avec Stéphane Gantelet sur Publie.net, du travail en famille donc favorisé par le confinement, mais aussi une résidence en lycée que je poursuis à distance, une autre en préparation à la Maison de la Poésie de Rennes… sans compter les lectures d’articles sur ce qui « nous » arrive en ce moment. Des penseurs et scientifiques m’accompagnent, Barbara Stiegler, Emmanuel Coccia, Isabelle Stengers, Bruno Latour...

Entre mes mains ces jours circulent aussi de nombreuses pierres de toutes formes, puisque nous construisons avec mon compagnon des murs en pierres sèches autour de la maison en ruine que nous avons l’intention de restaurer.


Monologue de Bassoléa à écouter ici : https://soundcloud.com/user-449771870

2. Est-ce que cela génère des soucis, des annulations, des pauses ?

Oui, plus que des soucis, des angoisses et des cauchemars, surtout le premier mois, et de nombreuses interrogations concernant la suite. Je repense souvent à ce que disait Henry Miller sur le doute, comme quoi l’incertitude était insupportable aux humains… Je suis coutumière de l'angoisse, j’ai connu des périodes d’angoisses extrêmes, je suis habituée et je recherche même le confinement, je connais l’incertitude et les questions parfois taraudantes souvent vivifiantes en temps qu’écrivaine, mais je ne suis pas immunisée bien sûr, on ne peut que tenter de « faire avec »…

3. Que nous conseilles-tu : comme livre à lire, comme musique à écouter, comme film à regarder ?

Les Vagues de Virginia Woolf.

Bianca de Nanni Moretti.









L’herbe tendre avec Michel Simon et Serge Gainsbourg.


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