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Les vies à ne pas voler #6 : Liuna Virardi

Parce que nos vies matérielles et intellectuelles sont indissociables et précieuses, parce qu'aujourd'hui les offres culturelles sont accessibles et gratuites, Aporia Culture part à la rencontre des artistes de notre territoire pour savoir comment vivent-ils et comment travaillent-ils en ces temps confinés.


Pour cette 6e chronique, nous découvrons l'illustratrice italienne et toulousaine d'adoption : Liuna Virardi.



Avec 4 albums jeunesse publiés en moins d'un an, Liuna diffuse de la couleur partout où elle passe. Son travail a été remarqué et sélectionné deux fois à la Foire du livre jeunesse de Bologne en 2014 et 2019, au sein de l'exposition des talents internationaux.

Aporia Culture l'invite dans le cadre du Festival Millau Jazz et de Partir en livre en juillet, autour de ces deux derniers albums d'éveil musical : Je découvre le jazz et Je découvre les comédies musicales (éd. Didier jeunesse). Au vu de la situation, croisons les doigts pour que l'exposition, les rencontres et ateliers prévus puissent se réaliser... Nous vous tiendrons au courant ! 😉


Confinée depuis 4 semaines, comment gères-tu cette période en tant que professionnelle ?


À vrai dire, avec mon travail, je suis déjà plutôt habituée au confinement car je travaille toujours depuis chez moi 😀 Cela dit, c'est vrai qu’au niveau psychologique, c'est diffèrent, et que pendant ces derniers semaines, il m'est très difficile de me concentrer au niveau professionnel. J'essaie quand même de maintenir une routine, car cela m'aide beaucoup à marquer les temps de travail, mais j'essaie aussi de me donner plus de temps de relaxation sans reproche, au contraire.


Est-ce que cela génère des soucis, des annulations, des pauses ?


Tous mes rencontres et ateliers prévus pour les prochaines semaines, voire mois, ont été reportés ou annulés. Pour moi, cela représente une grande perte autant au niveau professionnel qu’économique. Les rencontres avec les enfants me permettent d'équilibrer mon travail de création en solitaire et au niveau économique, ils sont sans doute ma source de revenus la plus important. Au niveau éditorial peut-être que je ressentirai aussi cette situation. Donc, rien de mieux que de profiter de cette période pour semer des nouvelles idées dans l'attente que celles-ci puissent pousser. 😄

Quelles activités continues-tu à exercer ? Sur quoi te concentres-tu ?


Je continue à travailler sur mon prochain livre, dont la date de sortie, si tout va bien, est prévue pour le prochain mois de septembre. Je travaille aussi sur quelques commandes pour la presse, je prépare des dossiers pour des résidences, j'étudie pour des propositions artistiques et pédagogiques pour des nouveaux ateliers. Mais par-dessus tout, en ce moment je prends beaucoup de plaisir à faire des activités non professionnelles comme la lecture, le jardinage, la gymnastique, la cuisine, la méditation, la broderie... Celles-ci me permettent de m'évader et en même temps de me concentrer et de me connecter à différents niveaux.


Que nous conseilles-tu : comme livre à lire, comme musique à écouter, comme film à regarder ?


Je conseille d'accepter le fait que l'univers nous a demandé clairement de nous arrêter, et de profiter de ce temps pour nous concentrer sur nous-mêmes.

Pour cette période si particulière, je pense aussi que le mieux est de s'entourer de belles choses.

Au niveau de lectures je conseille : Le Baron perché d’Italo Calvino et Les choses qui s'en vont de Beatrice Alemagna, les deux poétiques, drôles et beaux à la fois.



Comme musique à écouter pendant le travail : Ballaké Sissoko :



et les chansons du groupe Alberi Sonori pour danser :


Comme film à regarder : le documentaire Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent pour que l'espoir et l'inspiration soient toujours présents et tous les films de Federico Fellini pour se remplir les yeux de beauté.



A se procurer dans les librairies et médiathèques les plus proches...


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